La religion grecque ne comportait pas vraiment de contraintes ou d’obligation en matière de croyance : il n’y avait pas de prières à réciter ou de vérités indiscutables dans lesquelles tout le monde devait croire, non, en fait les Grecs croyaient naturellement aux dieux. Pour les rituels ( les gestes exécutés pour entrer en communication avec le divin), il existait en revanche des règlements et des calendriers religieux élaborés et votés par les différentes cités du territoire grec. Etaient ainsi fixés la date des fêtes, le type d’animal à sacrifier et les dieux concernés.
Chaque cité avait son propre calendrier religieux, choisissait les dieux qu’elle souhait honorer le plus et à qui elle demandait particulièrement protection. Au quotidien, les dieux faisaient partie de la vie des hommes et des femmes. De la naissance à la mort, tous les moments importants de la vie étaient marqués par des rituels. La religion faisait également partie de la vie politique des cités. Il n’y avait pas de séparation entre le monde des dieux et le pouvoir sur terre. Ainsi, les lieux politiques étaient fermés les jours néfastes, réservés à honorer les dieux. La réunion des assemblées et des tribunaux commençait par un sacrifice et certaines divinités étaient les protecteurs des institutions politiques, tels Zeus Boulaios ou Athéna Boulaia ( leur nom étant formé sur celui de la Boulé, le conseil législatif d’Athènes). On consultait les dieux avant de déclarer la guerre ou de donner l’assaut. La victoire elle-même était considérée comme un don des dieux. Il existait d’ailleurs une figure divine qui personnifiait la victoire : elle s’appelait Nikè.
La religion en Grèce ancienne n’était donc pas simplement vécue comme une croyance privée : elle était présente à tous les niveaux de la vie en cité !